Service de Chirurgie Sénologique, Gynécologique, Plastique et Reconstructrice - Paris Professeur Fabrice Lecuru - Institut Curie - Cancers du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'endomètre, cancer du col de l'utérus
  • Cancer de l'ovaire - Les STUMP, une pathologie à part

    Les STUMP, une pathologie à part

    Les STUMP sont des tumeurs que l’on ne peut classer de façon formelle en tumeur bénigne ou en tumeur maligne.

    Les critères histopronostiques validés par l’OMS 2003 sont la présence ou non de nécrose tumorale*, les atypies nucléaires**, l’index mitotique***.

    Le diagnostic de STUMP est retenu lorsque la tumeur musculaire lisse présente :
    une vraie nécrose tumorale
    un des deux critères et que le second est difficile à évaluer :
    présence d’atypies modérées à sévères diffuses et un index mitotique difficile à évaluer ou « borderline » entre 8 et 9 mitoses/10 hpf
    présence d’atypies modérées à sévères et une nécrose dont la nature tumorale ou ischémique est difficile à évaluer
    tumeurs musculaires lisses myxoïdes ou à cellules épithélioïdes avec des atypies nucléaires, 2 à 5 mitoses/10 hpf.

    Le diagnostic de léiomyosarcome est posé lorsque deux de ces trois critères sont présents.

    La bénignité est retenue lorsqu’un des trois critères est présent, à l’exception de la nécrose ; il s’agit alors d’une variante de leiomyome (myome bénin).

    Il n’est généralement pas possible d’avoir le diagnostic avant l’intervention et l’examen anatomopathologique.

    On se trouve donc face à un myome « suspect » ou « atypique » qui impose la même prise en charge initiale qu’une suspicion de sarcome : relecture et discussion du dossier dans un centre expert, exérèse complète première sans morcellement. Le diagnostic doit toujours être confirmé par une relecture collégiale ou au moins un expert. (la liste des centres spécialisés est donnée sur le site www.netsarc.sarcomabcb.org ; L’Institut Curie, labellisé centre expert européen en fait partie : Dr S Bonvalot, www.curie.fr).
    Il ne faudrait pas faire le « sur-traitement » d’une lésion bénigne ou le « sous-traitement » d’un véritable sarcome.

    Il n’y a généralement pas de traitement complémentaire, mais un suivi clinique et radiologique prolongé plusieurs années.