Service de Chirurgie Sénologique, Gynécologique, Plastique et Reconstructrice - Paris Professeur Fabrice Lecuru - Institut Curie - Cancers du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'endomètre, cancer du col de l'utérus
  • Cancer de l'ovaire - Ce qu'il faut savoir

    Ce qu'il faut savoir

    Les sarcomes utérins sont des tumeurs de l’utérus relativement rares puisqu’ils ne représentent que 1 à 3 % des cancers de l’utérus.
    Ils correspondent à une prolifération de cellules tumorales au sein de muscle utérin ou de l'endomètre aboutissant à différents types histologiques en fonction du type de cellules surexprimées.
    L’histoire naturelle des sarcomes est mal connue du fait de la faible incidence de ce type de cancer dans la population générale.

    TYPES HISTOLOGIQUES
    On distingue plusieurs types histologiques de sarcomes utérins :
    - Les léiomyosarcomes (les plus fréquents, développés au dépend du muscle utérin)
    - Les sarcomes du stroma endométrial de haut ou de bas grade (ESS)
    - Et les sarcomes utérins indifférenciés (USS)

    LES SYMPTOMES
    Il n’existe pas de symptôme spécifique de cette pathologie. Les saignements gynécologiques entre les règles ou après la ménopause sont les signes cliniques les plus fréquemment observés. Les sarcomes utérins peuvent aussi occasionner des douleurs pelviennes ou une pesanteur abdominale ainsi qu’une stimulation de la vessie et une constipation dans certains cas. Ces signes résultent de la présence d’une masse dans le pelvis et peuvent donc être retrouvés également dans les cas de tumeur pelvienne bénigne ou maligne.

    QUAND EVOQUER LE DIAGNOSTIC ?
    Il n’existe pas de dépistage des sarcomes utérins.

    Le diagnostic peut être évoqué cliniquement.
    La situation la plus caractéristique est l’augmentation rapide de taille d’un fibrome utérin connu après la ménopause. Des douleurs et des saignements peuvent être associés.
    Les mêmes signes peuvent être observés avant la ménopause, mais sont beaucoup moins alarmants car les fibromes provoquent de façon banale ces mêmes symptômes.

    Les sarcomes peuvent aussi être évoqués par l’échographie pelvienne ou l’IRM. L’examen est généralement indiqué par le suivi ou le bilan pré-opératoire de fibromes banaux. Il est alors important que le radiologue puisse repérer des signes « discrets » qui peuvent donner l’alerte. Il est également important que le gynécologue ou le chirurgien tienne compte de cette alerte, qui doit modifier sa technique opératoire. Le mieux est alors de prendre un avis ou de choisir une prise en charge dans un centre spécialisé dans le traitement des sarcomes (la liste des centres spécialisés est donnée sur le site www.netsarc.sarcomabcb.org. L’Institut Curie, labellisé centre expert européen en fait partie : Dr S Bonvalot, www.curie.fr ).
    Le diagnostic peut parfois être fait par une biopsie d’endomètre (qui est un prélèvement réalisé en consultation de gynécologie) en cas de sarcome du stroma endométrial. Le prélèvement est réalisé en cas de saignement anormal.

    LE BILAN PRÉ THÉRAPEUTIQUE
    Le bilan de sarcome gynécologique comporte une IRM pelvienne pré opératoire afin de caractériser la masse. Cet examen dure 45 minutes environ et permet d’analyser l’utérus afin d’identifier s’il s’agit d’un fibrome d’aspect rassurant ou si au contraire il a des caractéristiques atypiques qui doivent faire envisager le diagnostic de sarcome. L’IRM permettra également de s’assurer que la masse se limite à l’utérus et n’atteint pas les autres organes pelviens.

    Le bilan d’extension de cette maladie est réalisé par un scanner thoraco abdomino pelvien qui permettra de visualiser d’éventuelles lésions abdominales ou pulmonaires possiblement secondaires à ce cancer. Un TEP scanner est également proposé dans la majorité des cas. Il n'existe pas de marqueur biologique spécifique de ce type de cancer.

    Il est important que les examens d’imagerie et le dossier soient présentés et discutés dans une RCP spécialisée (la liste des centres spécialisés est donnée sur le site www.netsarc.sarcomabcb.org ; L’Institut Curie, labellisé centre expert européen en fait partie : Dr S Bonvalot, www.curie.fr).

    Par ailleurs, dans le cadre de la découverte ou de la suspicion d’une pathologie cancéreuse relevant d’une prise en charge chirurgicale, une consultation d’anesthésie, un bilan nutritionnel, une consultation oncogériatrique en fonction de l’âge de la patiente peuvent être indispensable à la bonne prise en charge.