Service de Chirurgie Sénologique, Gynécologique, Plastique et Reconstructrice - Paris Professeur Fabrice Lecuru - Institut Curie - Cancers du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'endomètre, cancer du col de l'utérus
  • Cancer du col de l'utérus

    Dépister et prévenir lésions précancéreuses

    Un programme de dépistage national a commencé en France en 2018 (www.e-cancer.fr et www.has-sante.fr).
    Son objectif est de réduire l’incidence et le nombre de décès de 30% en 10 ans. Il concerne les femmes âgées de 25 à 65 ans.
    Les femmes n’ayant pas fait de test de dépistage depuis plus de 3 ans, sont invitées à réaliser un test. Le résultat est adressé à la femme, au préleveur, au médecin traitant ainsi qu’au centre de coordination régional. En cas de prélèvement non satisfaisant ou anormal, le prescripteur doit avertir la femme.

    Le dépistage organisé a longtemps reposé sur la réalisation de frottis cervico-vaginaux.
    Ce test est effectué en consultation. Il consiste à prélever des cellules par simple frottement d’une spatule ou brosse, sur le col utérin. Le prélèvement est étalé sur une lame de verre et fixé puis adressé au laboratoire.
    Le frottis permet de dépister les lésions pré-cancéreuses.

    Cancer du col de l'utérus

    Son résultat doit être exprimé selon la classification de BETHESDA. Cette formulation est un langage commun, international, entre les cytologistes et les cliniciens. Il permet de dire sans ambiguïté le type d’anomalie observée et donc de déclencher la prise en charge adaptée.

    Un nouveau test a fait son apparition dans le dépistage organisé en mai 2020 : le test HPV.

    Ce prélèvement se fait également lors d’une consultation gynécologique ou en auto-test.
    Un écouvillon est passé dans le col et l’on recherche la présence d’HPV par biologie moléculaire.
    Ce test détecte les infections par HPV, mais ne fait pas le diagnostic de lésion sur le col utérin.
    Son intérêt réside dans le fait qu’en l’absence d’infection par HPV à haut risque, le risque de développer une lésion pré-cancéreuse ou un cancer est extrêmement faible. En cas de test négatif, on ne le renouvelle que 5 ans plus tard.

    Les recommandations du dépistage organisé sont maintenant de faire
    - un dépistage par frottis de 25 à 29 ans
       o un test tous les 3 ans après 2 tests normaux à un an d’intervalle
       o car les infections HPV sont fréquentes à cet âge et souvent sans conséquences. Trouver une infection HPV conduirait fréquemment à des examens ou des interventions inutiles.

    - Un dépistage par test HPV après l’âge de 30 ans.
       o Le premier test est à réaliser 3 ans après le dernier frottis
       o Le test HPV est renouvelé tous les 5 ans ensuite

    Il est également possible de faire un frottis de dépistage ou un test HPV en dehors du dépistage organisé, mais celui-ci sera alors payant.