Service de Chirurgie Sénologique, Gynécologique, Plastique et Reconstructrice - Paris Professeur Fabrice Lecuru - Institut Curie - Cancers du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'endomètre, cancer du col de l'utérus
  • Cancer de la vulve - Traitement

    Traitement

    La chirurgie

    La chirurgie vulvaire
    Vulvectomie totale radicale : traitement visant à emporter l’ensemble de la vulve (grandes et petite lèvres, clitoris), les muscles superficiels de la vulve et les tissus cellulograisseux jusqu’au plan et aux fascias pelviens profonds.

    Vulvectomie partielle, latérale (ou hémivulvectomie), antérieure ou postérieure, pour les formes localisées (stade I).

    Exérèses élargies (avec chirurgie au niveau des appareils urinaires ou digestifs) en cas d’extension aux organes de voisinage.

    La particularité de cette chirurgie est qu’elle se complique souvent de désunions de cicatrices, cicatrisations longues, surinfections du fait de la proximité des selles et des urines, et parfois de la fragilité de la patiente..

    La chirurgie de reconstruction
    La chirurgie d’exérèse pouvant parfois être mutilante, la reconstruction est possible en utilisant des transferts de lambeaux cutanés ou des transferts de peau et de muscles provenant de l'abdomen ou de la cuisse.

    La chirurgie ganglionnaire
    Il est souvent recommandé de réaliser une exérèse des aires ganglionnaires inguinales (lymphadénectomie inguinale). Il existe cependant une alternative, validée scientifiquement : la technique du ganglion sentinelle (mettre un lien vers le chapitre spécifique).

    La technique du ganglion sentinelle.
    Il s’agit d’une pratique dont le principe est de connaitre le statut ganglionnaire de la maladie en prélevant les premiers relais de la chaîne ganglionnaire inguinale, en évitant ainsi l’évidement ganglionnaire total et ses complications.
    Il faut pour cela détecter les premiers ganglions.

    Cette détection est double :
    -isotopique : un produit radioactif est injecté au sein de la tumeur la veille de l’intervention en médecine nucléaire, des clichés de repérage sont réalisés le lendemain avant l’intervention, et le chirurgien les repère au bloc opératoire pendant l’intervention à l’aide des clichés et d’une sonde de détection.
    -colorimétrique : une fois la patiente endormie, le chirurgien injecte un colorant au niveau de la tumeur. Ce dernier va alors migrer vers les ganglions qui seront repérés aisément par leur coloration bleutée.

    La durée d’hospitalisation varie de quelques jours à 2 semaines en fonction des cas et en l’absence de complications. Le plus souvent des drains et une sonde urinaire seront laissées en place et des soins locaux seront réalisés plusieurs fois par jour par l’équipe infirmière.
    Un infirmier à domicile est le plus souvent nécessaire, ainsi que des visites de contrôle visant à vérifier la cicatrisation et à adapter la prise en charge infirmière.
    Une deuxième intervention est parfois nécessaire au vu des résultats au microscope généralement disponibles au bout de 3 semaines

    Les traitements médicaux

    Dans certains cas, après discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire, il pourra être proposé la réalisation de radiothérapie, ou chimiothérapie.

    Nécessité d’adaptation du traitement en fonction de la patiente

    Les traitements, en particuliers chirurgicaux peuvent être particulièrement délabrants et lourds en particuliers chez des femmes âgées ou très âgées, et on est parfois amenés à faire des gestes chirurgicaux dans un but uniquement de confort.

    Le cancer de la vulve, rare, nécessite d’autant plus une prise en charge en milieu spécialisé qui prend en charge de nombreuses femmes atteintes de cette tumeur. Une équipe pluridisciplinaire pouvant impliquer chirurgiens spécialisés, radiothérapeutes, oncologues médicaux, infirmiers spécialisés en cicatrisation, onco gériatres, anatomopathologistes, et dermatologues.