Service de Chirurgie Sénologique, Gynécologique, Plastique et Reconstructrice - Paris Professeur Fabrice Lecuru - Institut Curie - Cancers du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'endomètre, cancer du col de l'utérus
  • Cancer du col de l'utérus

    Les lésions pré-cancéreuses

    Elles peuvent être épidermoïdes ou glandulaires.
    Selon le type retrouvé par le frottis, la prise en charge sera différente.

    Un temps diagnostique par une colposcopie + biopsie est souvent nécessaire.
    Cet examen est effectué en consultation.
      - Une préparation du col est souvent proposée (désinfection cervico-vaginale, œstrogènes locaux).
      - L’examen consiste en une observation du col utérin avec grossissement. Une première observation est faite « sans préparation », puis après application d’acide acétique, puis application de Lugol.
      - L’aspect du col et son évolution avec les différents colorants permettent d’identifier les zones anormales et leur sévérité.
      - Des biopsies sont généralement effectuées sur les secteurs les plus anormaux, afin d’obtenir un diagnostic histologique.

    Une fois le diagnostic posé, une prise en charge est définie en fonction de l’anomalie identifiée, de l’âge de la patiente, de ses antécédents, etc.
    Par exemple les lésions de CIN1 régressent spontanément dans plus de 60% des cas, en moins de deux ans. Leur traitement n’est donc pas obligatoire et une surveillance est souvent proposée.
    Les lésions de CIN2 et CIN3 sont en revanche plus souvent traitées par une conisation.

    La conisation est une intervention chirurgicale, le plus souvent effectuée sous anesthésie générale. Plus rarement il est possible d’utiliser une anesthésie loco-régionale. L’anesthésie locale est exceptionnelle aujourd’hui car peu efficace.

    On enlève une partie du col, en forme de cône. On peut utiliser une anse diathermique ou plus rarement un bistouri électrique.

    L’intervention est brève. Les suites sont peut douloureuses, mais comportent presque toujours des saignements qui vont durer une quinzaine de jours.

    L’analyse du cône permet de confirmer le diagnostic dans la majorité des cas. Plus rarement elle montrera une lésion finalement moins grave ou plus sévère (cancer).

    Habituellement cette intervention n’a pas de conséquences sur la vie sexuelle, la fertilité, le déroulement des grossesses, etc. Les complications précédemment rapportées étaient observées avec des techniques chirurgicales qui ne sont plus utilisées.